|
Devoir
de mémoire :
La plus grande Rafle
de Juifs
apatrides
et
étrangers en France
Affiche
du film "La rafle..."
Bande
annonce "La rafle..."
Offre fil info politique, 2012, n° 1
ACCES DIRECT !
FIL
INFO POLITIQUE :
Elysée, Premier ministre,
Diplomatie, Assemblée
nationale,
Sénat, Conseil
constitutionnel,
Cour de cassation, Journal Officiel
Sécurité Sociale, Pôle
emploi,
CAF, Réforme retraite,
Service Public, Justice,
Cour des compte, Intérieur,
Défense, Economie,
Education, Culture,
Impôts, Ecologie,
Europe
Sondages
2012
PRESSE :
- Il y 21 ans,
- paraissait
- le 1er fil info !
-
-
- "Je veux créer
un nouveau média,
- qui par la taille
et la concision des textes,
soit adapté
au rythme actuel
de la société"
-
- à "L'EXPRESS"
- en mars 1984 !
-
1ère
- parution
- le 7
- novembre
- 1983 !
A l'écoute...
- du monde !
- par
- Elisabeth
!
|
ACCES DIRECT AUX SITES OFFICIELS
FIL
INFO POLITIQUE
2012 : Elysée, Premier ministre, Diplomatie, Assemblée
nationale, Sénat, Conseil
constitutionnel, Cour de cassation, Journal Officiel, Sécurité Sociale, Pôle emploi, CAF, Retraite, Service Public, Justice, Cour des compte, Intérieur, Défense, Economie, Education, Culture, Impôts, Ecologie, Europe
Nicolas Sarkozy, Président de la
République française depuis le 16 mai
2007
Elu président de la
République française avec 53,06 % des
voix (06/05/07) contre Ségolène Royal
(Parti socialiste)
Successeur de Jacques
Chirac (Voir
son portrait officiel)
CONFERENCE DE PRESSE FRANCO-ALLEMANDE -
PARIS - Mardi 16 août 2011
CRISE ZONE EURO : Angela Merkel - Nicolas
Sarkozy
(Texte officiel,
source Elysée)
Conférence de presse
franco-allemande
CONFERENCE DE PRESSE CONJOINTE
DE M. LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
ET DE MME ANGELA MERKEL
CHANCELIÈRE DE LA RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE
D'ALLEMAGNE
Palais de l'Elysée -- Mardi 16
août 2011
LE PRESIDENT -- Mesdames et Messieurs, je
vous remercie. Je voudrais en commençant
souhaiter la bienvenue à la chancelière
d'Allemagne, Angela MERKEL. Pour tout
dire, nous avons travaillé
d'arrache-pied, pas simplement cet
après-midi mais tous ces jours derniers,
pour présenter des propositions communes
ambitieuses. Je dois vous dire que nous
avons entre Allemands et Français une
communauté d'analyses et une vision
commune de l'avenir.
Nous voulons dire notre volonté absolue
de défendre l'euro, d'assumer les
responsabilités particulières en Europe
qui sont celles de l'Allemagne et de la
France et d'avoir sur tous ces sujets,
une identité complète de vues et de
propositions entre l'Allemagne et la
France.
Il y a dans la situation que nous
connaissons des raisons objectives et
puis il y a des rumeurs et des décisions
de spéculation. Notre volonté de
combattre ces phénomènes est une
volonté totale et complète, de même
que notre volonté de remettre l'ensemble
de la zone euro sur le chemin de la
croissance. Nous avons donc décidé d'un
certain nombre de propositions communes
qui feront l'objet d'une lettre
franco-allemande qui sera adressée, dès
demain matin, au Président VAN ROMPUY.
La première de ces propositions consiste
à instaurer dans la zone euro un
véritable gouvernement économique de la
zone euro. Ce gouvernement économique
sera constitué du Conseil des chefs
d'Etat et de gouvernement. Il se réunira
deux fois par an, et plus si nécessaire,
et il élira un président stable pour
deux ans et demi. Mme MERKEL et
moi-même, nous proposons, s'il en est
candidat, que ce président stable soit
M. Herman VAN ROMPUY.
Nous souhaitons deuxièmement que les 17
membres de la zone euro adoptent avant
l'été 2012, la règle d'or qui consiste
à inscrire dans les constitutions des 17
Etats membres, la règle montrant que les
lois de finances annuelles doivent se
soumettre à un objectif de retour à
l'équilibre budgétaire. C'est une
règle de bon sens qui doit conduire à
la diminution des déficits et à la
réduction de l'endettement.
S'agissant de la France, j'ai indiqué à
la chancelière que cette règle avait
déjà fait l'objet d'un vote à
l'Assemblée nationale et d'un vote au
Sénat. Pour qu'elle soit adoptée au
Congrès, il faut qu'il y ait une
majorité dite « qualifiée ». Le
Premier ministre, François FILLON,
prendra les contacts nécessaires avec
l'ensemble des forces politiques de la
majorité comme de l'opposition pour que
chacun, face à ses responsabilités,
décide en son âme et conscience de ce
qu'il doit faire face à cet objectif de
retour à l'équilibre budgétaire. Un
certain nombre de personnalités qui
n'appartiennent pas à la majorité ont
déjà fait savoir qu'ils étaient
favorables à l'adoption de cette règle.
Si un consensus est possible, à ce
moment-là, je provoquerai à l'automne
la réunion du Congrès. Si un consensus
n'est pas possible, les Français seront
juges lors de l'élection présidentielle
des forces politiques qui souhaitent le
retour à l'équilibre budgétaire et de
celles qui ne le souhaitent pas
Troisième proposition, la France et
l'Allemagne, les ministres des Finances
allemands et français, déposeront sur
la table des instances européennes, une
proposition commune, dès le mois de
septembre prochain, de taxe sur les
transactions financières. C'est une
priorité pour nous.
Enfin, nous avons décidé d'un certain
nombre d'autres mesures plus
spécifiquement franco-allemandes,
conscients que nous sommes que
l'Allemagne et la France doivent donner
l'exemple de la convergence. C'est ainsi
dans la perspective du 50e anniversaire
du Traité de l'Elysée, nous avons
demandé à nos ministres des Finances et
de l'Economie de préparer des
propositions qui nous seront soumises au
début de l'année 2012 lors d'un Conseil
des ministres franco-allemand, pour qu'à
partir de 2013, 50e anniversaire du
Traité de l'Elysée, nous puissions,
Allemands et Français, avoir un impôt
sur les sociétés commun dans son
assiette comme dans son taux, pour les
sociétés allemandes et pour les
sociétés françaises.
Par ailleurs, nous avons décidé qu'au
début de chaque semestre européen, les
ministres de l'Economie allemand et
français échangeront, pour que nos
hypothèses économiques, dans le cadre
de la présentation de nos budgets
respectifs, soient les mêmes au sens où
elles seront déterminées d'un commun
accord.
Voilà, Mesdames et Messieurs, les
principales propositions qui témoignent
de la volonté totale des gouvernements
allemand et français de marcher d'un
même pas pour défendre l'acquis
européen, la croissance européenne et
faire appliquer dans la zone euro un
objectif qui vise à renforcer la
compétitivité de nos économies. La
France et l'Allemagne assument leurs
responsabilités dans une situation dont
chacun a pu noter sa complexité et sa
grande difficulté.
MME ANGELA MERKEL -- Le 21 juillet, nous
annoncions déjà, Mesdames et Messieurs,
que nous ferions des propositions au
cours du mois d'août sur la façon de
renforcer la coopération au sein de la
zone euro. Nous communiquerons ces
propositions dans une lettre adressée au
Président VAN ROMPUY, comme le
Président SARKOZY vient de le dire.
Nous sommes encore confrontés aux suites
de la crise économique et financière
internationale qui se présente comme une
crise de la dette et qui nous pousse à
renforcer notre compétitivité. La
France et l'Allemagne se sentent tenues
de défendre l'euro qui est notre monnaie
commune et il est évident que, pour
arriver à ce résultat, une coordination
accrue des politiques financières et
économiques est indispensable au sein de
la zone euro. La France et l'Allemagne
veulent assumer la responsabilité qui
est la leur et être les fers de lance de
la défense de l'euro.
Nos propositions visent à reconquérir
la confiance des marchés par nos actes.
La crise de l'endettement remonte à
plusieurs années pour certains pays.
Elle ne sera pas surmontée du jour au
lendemain, mais nous sommes convaincus
que par une action permanente et grâce
à un travail de fond, nous pourrons
reconquérir cette confiance. C'est la
raison pour laquelle, nous passons à une
nouvelle phase qualitative de
coopération au sein de la zone euro.
Nous avons en commun un seul et même
pacte de stabilité et de croissance et
nous allons veiller, Français et
Allemands, à ce qu'au mois de septembre,
nous nous mettions d'accord sur le pacte
législatif, notamment avec le Parlement
européen. Mais il faut que les pays de
la zone euro s'engagent plus encore pour
que les critères fondamentaux de ce
pacte soient mis en uvre. Des
budgets équilibrés donc et une
réduction constante de l'endettement
d'1/20, comme on le dit dans le pacte de
stabilité, au-delà de 60%.
La France et l'Allemagne sont convenues,
et nous proposons cela aux autres pays de
la zone euro, d'inscrire dans notre
constitution ou à un autre niveau
juridique, ce que le président appelle
la règle d'or ou en Allemagne, un frein
à l'endettement, avec une majorité plus
forte que la majorité simple, afin qu'on
échappe aux soubresauts du quotidien et
que les Etats s'engagent de façon
durable à considérer le respect de ces
règles de principe comme une priorité
absolue.
Et puis, pour renforcer la culture de la
stabilité, nous voulons également
inviter nos parlements à faire preuve
d'auto-responsabilité. Si la Commission
fait des propositions critiques lors du
semestre européen, alors il faut que les
parlements s'engagent à aller plus loin
qu'à simplement prendre connaissance de
ces observations critiques, mais bel et
bien de les mettre en uvre et de
les faire suivre d'effet.
Troisièmement, nous voulons que les
fonds de cohésion et les fonds
structurels soient orientés vers un
renforcement de la croissance et de la
compétitivité. Et nous souhaitons,
qu'à partir de 2013, les règles de ces
fonds soient adaptées en conséquence.
Pour les pays présentant un certain
nombre de faiblesses : nous proposons que
la Commission ait davantage le droit à
la parole pour les pays sous programme et
puisse véritablement intervenir pour
s'assurer que les mesures servent les
objectifs de croissance et de
compétitivité. La Grèce et le
Portugal, par exemple, n'ont pas encore
consommé une grande partie des
ressources à leur disposition. C'est la
raison pour laquelle, le 21 juillet, nous
avions déjà décidé que la Commission
apporte son aide pour que ces ressources
soient davantage utilisées, et nous
voulons également, comme Nicolas SARKOZY
vient de le dire, qu'au plan
institutionnel, il y ait un renforcement
de la zone euro, qu'ils y aient des
sommets deux fois par an des chefs d'Etat
et de gouvernement sous la présidence de
Herman VAN ROMPUY et que les engagements
deviennent absolument contraignants et
que nous puissions discuter en toute
franchise si c'est nécessaire des
problèmes tels qu'ils se posent. Nous
sommes conscients que ce processus sera
un processus dans la durée, progressif,
que tout ne sera fera pas du jour au
lendemain, mais nous sommes convaincus de
la justesse de ces choix et que la zone
euro doit aller dans ce sens et arriver
à ce rapprochement.
La France et l'Allemagne sont prêtes
dans leur coopération bilatérale à
apporter la preuve de leur
détermination. Nos ministres des
finances sont invités à faire des
propositions pour appuyer les
propositions de la Commission en vue de
la mise en place d'une taxe sur les
transactions financières dont la
nécessité nous semble évidente, et
nous voulons également garantir que la
France et l'Allemagne se rapprochent en
ce qui concerne leur politique
financière et économique. En 2013, nous
célébrerons le cinquantenaire du
Traité de l'Elysée et ce sera pour nous
l'occasion d'apporter la preuve de notre
coopération est plus riche ; à cette
fin, nous avons choisi de pousser les
feux de l'harmonisation fiscale en
faisant une proposition d'impôt sur les
sociétés communes en ce qui concerne
l'assiette et les taux. C'est un projet
ambitieux mais seule l'ambition nous
permettra d'obtenir les résultats
souhaités. Chaque fois qu'il s'agira de
préparer les budgets, nous aurons des
Conseils des ministres franco-allemands
pour être sûrs que nous travaillons sur
la base des mêmes principes
d'élaboration budgétaire et pour nous
mettre à l'abri de critiques de la
Commission au cours du semestre européen
et que nous fassions donc un bon travail
de préparation dans le cadre du respect
du pacte de stabilité et de croissance.
Je salue particulièrement ce qu'a dit le
président à propos de la règle d'or.
C'est un projet très ambitieux, au même
titre que la réforme des retraites
menée en France, mais il nous semble que
ce sont ces réformes-là qui nous
permettront de retrouver la confiance
perdue et que nous voulons renforcer.
L'euro est et reste notre avenir. C'est
le fondement de notre prospérité et
c'est également un élément de notre
coexistence amicale et pacifique.
Merci encore pour cette rencontre.
LE PRESIDENT -- Merci Angela.
Si vous avez des questions, nous allons
essayer d'y répondre.
QUESTION -- Madame la Chancelière, avant
cette rencontre, vous avez fait préciser
par votre porte-parole que les euro-bonds
n'étaient pas à l'ordre du jour.
Certains membres de votre gouvernement
pour autant en ont bel et bien parlé
aujourd'hui. Est-ce que ce débat vous
semble contreproductif à l'heure
actuelle ou bien est-ce qu'il pourrait
contribuer à faire émerger ce nouvel
instrument ? Est-ce que les euro-bonds
peuvent peut-être apporter quelque chose
à la solution de la crise de l'euro ?
MME ANGELA MERKEL -- Non, nous sommes en
démocratie et donc, à ce titre, tout
débat est toujours le bienvenu,
important et c'est la raison pour
laquelle nous réagissons toujours à ce
qui est en débat. La question est de
savoir ce dont nous avons besoin
aujourd'hui pour résoudre la crise et
moi j'ai l'impression que les gens
cherchent la panacée universelle qui
nous ferait définitivement quitter la
crise et donc souvent, certains
prédisent que les euro-bonds sont la
solution. Moi, je ne crois pas à ce type
de solution unique et je ne crois pas que
d'un seul coup de baguette magique on va
résoudre tous les problèmes. Moi, je
crois que nos propositions sont les mieux
adaptées pour reconquérir pas à pas la
confiance. Je crois que c'est ça la
bonne méthode et je ne crois pas que les
euro-obligations nous aideraient
aujourd'hui. C'est un débat que nous
allons mener. Il va falloir savoir faire
preuve de persuasion car il est important
que les 17 pays s'engagent
progressivement de plus en plus y compris
en invitant leur parlement à entendre et
suivre les préconisations de la
Commission ce qui est une innovation
totale. Nous voulons, nous Français et
Allemands, donner le bon exemple en la
matière et il a fallu d'ailleurs que
nous discutions longuement avant de
partager une même vision des choses et
je crois que c'est comme cela que nous
arriverons au succès.
LE PRESIDENT -- la Chancelière et
moi-même avons exactement la même
position sur la question des euro-bonds.
Peut-être l'ai-je expliqué d'une
manière différente mais cela revient au
même. En quoi consisteraient les
euro-bonds ? Cela consisterait à
garantir par le triple A la dette de tous
les pays de la zone euro. Cela voudrait
donc dire que nous garantirions la
totalité de la dette sans avoir la
maîtrise de la dépense et de la
création de la dette. Les euro-bonds, un
jour peut-être, on pourra les imaginer
mais à la fin d'un processus
d'intégration européen, pas au début
du processus de l'intégration. Vous
comprenez bien que si chacun peut faire
de la dette librement en toute
indépendance et on demande aux autres,
c'est-à-dire les plus grands pays
d'Europe de la garantir, qu'allons-nous
dire à nos peuples ? On me dit : « vous
n'avez qu'à simplement interdire aux
Etats qui font trop de dettes de le faire
» mais en l'état actuel des
institutions européennes, nous n'en
avons pas la légitimité démocratique.
J'ai un peu l'impression que ceux qui
proposent à marche forcée des
euro-bonds, ce sont les mêmes qui ont
proposé l'établissement de la monnaie
unique sans prévoir au préalable
l'harmonisation des compétitivités et
la création du gouvernement économique.
Les euro-bonds ne peuvent éventuellement
être l'aboutissement d'un processus
d'intégration, en aucun cas le
préalable, car ça la mettrait alors
gravement en danger les pays de la zone
euro les plus stables qui ont aujourd'hui
la meilleure note et qui se trouveraient
alors engagés dans la garantie de dettes
que par ailleurs ils ne maîtriseraient
pas. Il nous semble beaucoup plus
productif ce que nous avons décidé : un
gouvernement économique, un pacte - le
pacte de compétitivité -, une
harmonisation de nos économies, une
volonté d'améliorer notre
compétitivité pour gagner de la
croissance - parce que la croissance,
c'est la clef de tout-, l'inscription des
règles d'or dans les constitutions pour
réduire le déficit, réduire
l'endettement et restaurer la confiance
sans laquelle, il n'y aura pas de
croissance. Voilà notre réponse n'est
pas idéologique, elle est concrète,
elle est pratique. Si demain nous disons
: bien voilà l'Allemagne et la France
allons garantir la dette de tout le monde
sans limite et sans condition qu'en
sera-t-il six mois après de la
crédibilité de nos pays ? Est-ce que
j'ai été assez clair ?
QUESTION -- Monsieur le Président,
est-ce que l'on peut comprendre
qu'aujourd'hui on exclut l'option
d'élargir le fonds européen de
stabilité financier que certains
économistes ont parlé de le doubler
pour assurer les marchés ?
LE PRESIDENT -- Je vois que les conseils
ne manquent pas, que les spécialistes et
c'est bien normal en démocratie
s'expriment, que chacun donne son conseil
je voudrais quand même rappeler que nous
avons créé ces derniers mois un fonds
de 500 milliards d'euros. Ce sont des
chiffres absolument considérables qui
n'ont pas d'ailleurs été consommés
loin de là dans leur totalité et
certains disent : il n'y a qu'à le
doubler. Je me demande d'ailleurs
pourquoi on ne nous propose pas de le
tripler ? D'ailleurs on le triplerait,
qu'à la prochaine conférence de presse
on nous dirait : mais pourquoi vous ne
l'avez pas quadruplé ? Mais enfin, nous
essayons d'avoir une gestion sérieuse et
raisonnable. Ce sont des sommes
considérables. Par ailleurs, je ne vois
pas au nom de quoi il faudrait ou il
conviendrait que nous fixions rendez-vous
à la spéculation mondiale pour qu'à la
minute où la Chancelière et moi-même
nous indiquerions un nouveau plafond, la
semaine suivante ce nouveau plafond soit
vécu comme insuffisant. Il nous semble
que le fonds est suffisant, que
l'assouplissement qui a été prévu
notamment son intervention pour la
recapitalisation des banques ou pour
l'intervention sur le marché est
suffisante et que l'engagement qui est le
nôtre de dire que nous ferons ce qu'il
faut pour défendre l'euro, en accord
avec l'ensemble des institutions
européennes, est un message que chacun
devrait bien comprendre et devrait bien
entendre. Nous n'excluons rien du tout,
nous n'annonçons rien du tout. Nous
sommes convaincus que ce fonds monétaire
européen dont nous avons voulu la
création Mme MERKEL et moi-même il y a
quelques semaines sera l'instrument
pertinent en accord avec les autorités
indépendantes de la Banque centrale pour
faire face à des tentatives de
spéculation et de déstabilisation de
notre monnaie.
MME ANGELA MERKEL -- Il me semble que le
message important c'est qu'il faut agir
dans deux directions : la solidarité
avec envers ceux qui sont en difficulté
parce que nous voulons défendre l'euro
qui est notre monnaie commune et le
protéger des menaces et deuxièmement
les efforts faits par les uns et les
autres. L'Italie par exemple qui se dote
d'un nouveau programme qui va dans le
sens du pacte de stabilité et nous
sommes en 2011 aujourd'hui or nous nous
sommes dotés d'un mécanisme permanent
que l'on peut appeler fonds monétaire
européen et nous allons proposer à
Herman VAN ROMPUY de le doter de
capacités et d'analyses propres
permettant de faire des analyses sur
l'état des Etas-membres de la zone euro.
Donc, nous nous sommes engagés sur le
long terme de façon sérieuse et
crédible mais nous devons veiller à ce
que nos engagements soient
concrétisables et que l'on ne se
précipite pas sur les solutions de
facilité au prix de renoncer au dur
labeur quotidien qui est de réduire les
dettes. Cela ne nous serait absolument
pas utile à long terme, donc nous
partageons totalement les perspectives du
Président SARKOZY.
QUESTION - Une question à la
chancelière et au président si vous le
permettez. Alors dans ce contexte comment
jugez-vous à cette aune des derniers
chiffres conjoncturels pour la France et
l'Allemagne au deuxième trimestre.
Est-ce que on doit s'attendre à un très
fort ralentissement de la croissance à
l'avenir ? Voire un retour à la
récession ?
Est-ce que ce ralentissement suscite des
réactions politiques dans vos pays
respectifs au niveau de l'Union ? Et si
dans les pays les plus puissants de la
zone euro, il y a un ralentissement de la
croissance, quelles conséquences est-ce
que cela aurait pour le fond européen de
stabilité ?
MME ANGELA MERKEL -- Il ne faut pas
uniquement voir les chiffres
trimestriels. Nous avons quasiment
retrouvés les niveaux d'avant la crise.
Les fluctuations trimestrielles nous les
reverrons mais notre tâche est de
veiller à ce que le potentiel de
croissance soit renforcé en Europe par
moins de bureaucratie et plus d'activité
scientifique ...
Notre potentiel de croissance, nous
devons le renforcer surtout face à ce
qui existe dans d'autres parties du
monde. La France a la présidence du G20,
prépare le G20 de Cannes, nous en avons
parlé et ça sera là encore une fois,
une occasion de réfléchir à la
stimulation de la croissance mondiale.
Nous sommes interdépendants mais je ne
suis pas du tout pessimiste sur les
perspectives de croissance. Je crois que
nous sommes en bonne voie et nous avons
tous compris et appris que certains
évènements ponctuels sont surestimés
et qu'il faut toujours prendre la
perspective du long terme. Et de ce point
de vue-là en Allemagne comme en France,
l'année 2011 se caractérise par une
bonne croissance avec une bonne situation
sur le front de l'emploi en Allemagne
aussi. Mais nous savons que nous n'avons
pas le droit à ralentir, nous sommes
invités à faire toujours plus et à
faire les bons choix et donc dans la zone
euro et dans l'euro groupe nous aurons
toujours à en reparler.
M. LE PRESIDENT -- Nombreux étaient les
pays développés qui étaient déjà
fortement endettés avant la crise
économique de 2008 et de 2009. Cette
crise économique a été d'une violence
inouïe sans doute la crise la plus
importante depuis un siècle. Pour faire
face à cette crise, pour soutenir la
croissance pour combler les chutes
vertigineuses de recettes fiscales dues
à la crise, un certain nombre de pays
ont dû augmenter leur déficit et leur
dette. Et nous nous sommes retrouvés
cette année avec une crise de la dette.
Et cette crise de la dette a créé de
l'instabilité et chacun sait que
l'instabilité ce n'est pas bon pour la
croissance. Il faut donc ramener la
confiance avec des programmes de
soutenabilité de la dette, c'est-à-dire
réduire les dépenses, réduire les
déficits, diminuer l'endettement. Comme
la Chancelière, je suis confiant sur les
perspectives économiques de la zone euro
et du monde. S'agissant de la France au
premier semestre de cette année 2011,
l'acquis de croissance est de 1.4%. La
semaine prochaine le premier ministre
entouré du ministre de l'économie et de
la ministre du budget aura l'occasion
d'annoncer un certain nombre de
décisions qui permettront de mesurer la
volonté absolue de la France d'être au
rendez-vous de nos engagements en termes
de réduction du déficit.
Je voudrais dire combien, comme l'a dit
la Chancelière, il a été important
pour la France de réformer son régime
de retraite et de réduire ses dépenses
publiques ainsi que le nombre de ses
emplois publics. Il va de soi que cette
politique sera poursuivie. C'est comme
cela que l'on ramènera la confiance,
c'est comme cela que l'on ramènera de la
stabilité dans le monde et c'est comme
cela que l'on retrouvera le chemin de la
croissance et donc de l'emploi.
QUESTION -- Souhaitez-vous que des
sanctions soient prévues contre les
Etats qui n'appliqueraient pas la règle
d'or ou qui à posteriori ne la
respecteraient pas ?
Quel type de sanction ?
MME ANGELA MERKEL -- Aujourd'hui nous
soumettons un certain nombre de
propositions pour renforcer la fiabilité
de la zone euro. Pourquoi proposons-nous
que la règle de l'équilibre des
finances publiques soit inscrite dans nos
constitutions ? Parce que nous avons
partout des organes de contrôle qui
peuvent vérifier, donc cela ne dépend
pas que du droit européen, il y a là un
engagement national, indépendant des
majorités politiques que les oppositions
pourront bien entendu invoquer si il
n'est pas respectée. Donc je crois que
ceci au même titre que les engagements
volontaires va contribuer à redresser la
situation. La mise en uvre est pour
très bientôt, puisqu'on va la soumettre
en 2012 et il va falloir reparler bien
entendu du caractère contraignant de
cette règle. Mais je crois que nous
faisons un pas courageux en faisant cette
proposition. On voit bien que les pays
européens sont maintenant conscients de
leurs responsabilités. Et s'ils
l'avaient été d'avantage dans le
passé, nous ne serions pas dans les
difficultés actuelles. Donc inscrire
cela dans son droit national, c'est la
meilleure façon de nous engager et c'est
un engagement dans le temps. Et la plus
grande sanction ne viendrait pas à ce
titre de la Commission mais de
l'intérieur. Et par exemple en Allemagne
bien entendu personne n'aimerait avoir à
revoir le budget parce qu'elle n'a pas
respecté la règle.
LE PRESIDENT -- J'ai cru comprendre que
la question s'adressait aussi à moi sur
ce sujet. La zone euro, les économies
des 17 pays de la zone euro ont deux
problèmes. Un problème de
compétitivité : il faut d'avantage
investir dans la formation, dans la
recherche, dans l'innovation, dans nos
universités parce que pour réduire
notre endettement il faut une plus forte
croissance. Et elles ont un deuxième
problème : une dette et un déficit.
C'est particulièrement vrai dans un
certain nombre de pays. La France
présente un budget en déficit depuis 35
ans. Ce n'est pas un problème
d'opposition ou de majorité, ce n'est
pas un problème de gauche ou de droite.
C'est un problème de bon sens. Est-ce
que nous décidons de rompre avec ces
mauvaises habitudes ou pas ?
La règle d'or que nous avons prévue,
c'est de dire que désormais les lois
budgétaires annuelles devront s'inscrire
dans un projet de législature, un projet
quinquennal, avec comme perspective le
retour à l'équilibre. Mais qui peut
bien être contre une règle de cette
nature ? Alors s'agissant de la zone
Euro, si on veut ramener de la
stabilité, si on veut que la zone euro
progresse et ne se délite pas, il
convient donc de faire des progrès de
compétitivité et d'harmoniser nos
réductions du déficit et de
l'endettement. Et donc tous ceux qui sont
membres de la zone euro, si notre
proposition est adoptée par les 17,
devront respecter cette règle. Et
voyez-vous, cela me permet de dire une
dernière chose, l'Euro nous a permis
beaucoup de progrès économiques car
nous sommes plus forts ensemble que
seuls. Mais l'euro ce n'est pas
simplement des droits, c'est aussi des
règles, des devoirs, une discipline, un
vivre ensemble qui impliquent de la
solidarité quand cela ne va pas mais qui
impliquent aussi le respect des règles.
Et par conséquent si la règle devait
être adoptée par les 17, ce que nous
souhaitons avec la chancelière, ce ne
serait pas une règle optionnelle, mais
une règle obligatoire. Parce que si
c'est simplement une option, alors
pourquoi faudrait-il que certains pays de
la Zone euro la respectent quand d'autres
pourraient s'en exonérer ? Et au nom de
quoi faudrait --il que ceux qui s'en
exonèrent puissent se tourner vers ceux
qui ont fait des efforts en disant :
excusez nous nous sommes exonérés de la
règle, veuillez payer pour nous
maintenant. Et je le dis d'autant plus en
pensant à ce que font nos amis espagnols
et italiens aujourd'hui, puisque comme la
Chancelière, nous considérons que les
gouvernements de ces deux pays ont pris
récemment des décisions extrêmement
utiles pour la crédibilité de la zone
euro.
QUESTION - Une question à la
Chancelière et au Président. Ces
règles en matière d'endettement à
inscrire dans la constitution, est-ce que
vous avez un calendrier ? Et à quel
horizon visez-vous un retour à
l'équilibre ? Deuxièmement, en ce qui
concerne l'impôt sur les sociétés, en
France, cet impôt est plus élevé qu'en
Allemagne alors si vous voulez harmoniser
à la fois l'assiette et les taux, cela
signifie que les entreprises allemandes
doivent s'attendre à une hausse de
l'impôt auquel elles sont exposées ?
MME ANGELA MERKEL -- Non, les entreprises
allemandes ne doivent pas s'attendre à
une détérioration, pas plus que les
entreprises françaises. Nos ministres
des finances y veilleront. Mais nous
demandons toujours quand on a une monnaie
commune, un marché intérieur. Il faut
libéraliser les marchandises mais il
faut aller au-delà et il faut aller de
l'avant et la France et l'Allemagne
donneraient l'exemple en matière
d'assiette commune et c'est apporter la
preuve qu'on est ambitieux. Sinon,
d'ailleurs, on ne fait qu'affluer dans le
sens des marchés et qui, à juste titre,
disent : « mais c'est ensemble que vous
devez apporter la preuve de votre
cohérence et de votre compétitivité
». On ne peut pas d'un coup de crayon
dire : « on mutualise les dettes ».
C'est une multiplication de mesures
différentes, on l'a fait avec le pacte
euro plus. Je ne me fais aucune illusion,
ce ne sera pas simple à faire mais, à
l'arrivée, bien entendu, il faut que nos
entreprises, ensemble, soient dans une
situation meilleure. C'est cela notre
objectif et pour ce qui est de la règle
d'or, notre objectif de calendrier est la
mi-2012. Herman VAN ROMPUY va faire des
propositions destinées à toute la zone
euro à l'automne et ensuite la mise en
uvre devrait être pour la mi-2012.
LE PRESIDENT -- Je partage l'avis de la
chancelière. Un mot sur l'Allemagne et
la France. L'Allemagne et la France sont
deux pays que le destin et la géographie
ont mis côte à côte. Ce sont les deux
premières économies d'Europe. Vous
êtes notre premier fournisseur et notre
premier client. Le général de GAULLE et
le Chancelier ADENAUER nous ont
réconciliés. Des hommes comme Valéry
GISCARD D'ESTAING et le Chancelier Helmut
SCHMIDT nous ont rapprochés. Des hommes
comme François MITTERRAND et Helmut KOHL
ont créé la monnaie commune. Je crois
que notre objectif aujourd'hui, Mme
MERKEL et moi-même, c'est de prolonger
ce rapprochement. On voit bien que des
pays aussi importants que l'Allemagne et
la France doivent converger. Le statu quo
est impossible. La convergence est la
clé et de notre point de vue. Nous
pensons qu'une vaste zone économique
stable, moderne franco-allemande où nous
gommerions progressivement les
disparités qui font tant de mal d'un
côté ou de l'autre de la frontière
pour créer un modèle européen qui
gagne, qui porte nos valeurs, c'est notre
devoir de le mettre en uvre.
Nous avons décidé de travailler sur
l'impôt sur les sociétés. Ce n'est pas
facile, ce n'est pas simple et nous ne
pouvons pas vous dire le point d'arrivée
mais nous avons fixé un calendrier
ambitieux, qu'on puisse commencer en 2013
à l'appliquer. Il y a d'autres sujets
sur lesquels nous allons nous rapprocher.
L'apprentissage, la recherche, les
sciences, ce sont des éléments que nous
devons porter ensemble et sur lesquels,
je crois, c'est notre devoir que de
porter cette convergence et cette
harmonisation.
QUESTION -- J'ai une question qui
s'adresse à la fois au président et à
la chancelière. Est-ce qu'il est
envisageable pour la France et
l'Allemagne d'avoir un ministre de
l'Economie en commun ?
LE PRESIDENT -- En l'état actuel des
choses, ce n'est pas dans le communiqué
et là encore, vous savez, je crois qu'il
faut prendre les choses dans le bon
ordre. Ce qui est envisageable, c'est
l'analyse commune, la convergence dans le
respect des identités et des
spécificités. Les Allemands et les
Français ne sont pas les mêmes. Chacun
a ses qualités et parfois ses faiblesses
mais ensemble, nous sommes plus forts.
J'ai toujours dit que pour nous, les
Français, si nous devions nous inspirer
d'un système, c'est plutôt d'un
système qui gagne plutôt que d'un
système qui perd. J'ai toujours dit,
lorsque je suis venu en Allemagne, la
considération que portaient les
Français pour l'appétence pour le
travail et pour les succès de nos amis
allemands. L'histoire nous a tant de fois
affrontés. Notre responsabilité c'est
de nous rapprocher et je dis d'ailleurs
aux Français qu'ils n'ont pas à
craindre ce rapprochement. C'est
justement parce que nous saurons
converger et nous rapprocher que nous
pourrons conserver les uns et les autres
notre identité. C'est extrêmement
important ce qui est en train de se
passer.
Par ailleurs, pour l'ensemble des
marchés du monde, pour le monde entier
qui regarde ce qui se passe aujourd'hui,
le fait que l'Allemagne et la France
aient un langage commun, une vision
commune, une volonté commune et des
perspectives communes, c'est un élément
peut-être le meilleur, que nous
puissions apporter à l'Europe dans son
ensemble.
MME ANGELA MERKEL -- C'est toujours un
enrichissement lorsque la France et
l'Allemagne, avec leurs différences,
convergent sur des idées communes.
L'Union européenne est née de
l'après-guerre et donc l'enjeu c'était
la paix. Aujourd'hui, nous sommes dans
une Union européenne qui partage des
valeurs, qui regroupe 500 millions de
citoyens, nous sommes face à des
nouvelles grandes puissances émergentes,
face à un monde qui change et donc la
question qui se pose c'est de défendre
nos intérêts dans le respect de nos
citoyens. Et c'est toujours passionnant
quand nous pouvons discuter ensemble
parce que nous faisons se rapprocher des
idées qui viennent de l'Europe centrale
et de l'Europe de l'Est et des idées de
l'Europe plus méridionale. C'est vrai
que nos pays de par leur situation
géographique font se rapprocher ainsi
des positions, que cela porte ses fruits
et qu'il faut bien entendu partager avec
les autres pays. Alors nous n'avons pas
la garantie que nous vivrons toujours
dans la prospérité, que notre
croissance est un dû. Depuis le début
du XXe siècle, la fin du XIXe siècle,
beaucoup de choses se sont passées et
puis ensuite à émergé la puissance
américaine. Donc qui sait ce qui se
passera à la fin du XXIe siècle ? Mais
ce dont nous sommes sûrs, c'est que nous
ne nous en sortirons pas seuls, chacun de
son côté, mais que nous avons plus de
chances ensemble et c'est ça notre
responsabilité commune.
QUESTION -- Madame la Chancelière,
Monsieur le Président, une politique
financière ambitieuse, harmonisée dans
la zone euro et par ailleurs, le Traité
de Lisbonne qui garantit la souveraineté
en matière de politique budgétaire et
financière. Alors, est-ce qu'on va
pouvoir continuer à travailler avec le
Traité de Lisbonne ou bien est-ce qu'il
ne faut pas envisager face à la nouvelle
donne, une réforme du Traité de
Lisbonne ?
MME ANGELA MERKEL -- Il a fallu longtemps
pour élaborer le Traité de Lisbonne.
Lorsque ce fut chose faite, tout le monde
épuisé a dit : « de notre vivant, plus
jamais de réforme ». Moi j'ai toujours
été assez sceptique parce que
lorsqu'une communauté d'États dit : «
quoi qu'il advienne, nous ne
transformerons jamais nos traités », ce
n'est pas bon signe et c'est pourquoi il
me semble très positif que le mécanisme
européen de stabilité ait pu voir le
jour grâce à une réforme du traité.
Si nous voulons défendre l'euro, il faut
pouvoir prendre les mesures nécessaires.
Je ne crois pas aujourd'hui qu'il faille
une réforme du traité mais jamais je ne
dirai que de mon vivant, plus rien ne
changera. Jamais. Alors, nous nous
engageons chacun et nous assumons nos
responsabilités et je suis persuadé que
c'est la clé du succès mais je
trouverais peu avisé de dire que nous
avons procédé à l'ultime réforme du
Traité de Lisbonne, ce qui n'est pas une
annonce d'une réforme imminente, mais je
dis qu'il faut toujours se laisser la
porte ouverte pour faire face aux
nouveaux défis.
LE PRESIDENT -- A Lisbonne, je me
souviens que nombreux étaient les
observateurs qui nous indiquaient qu'on
n'allait pas résoudre les problèmes de
l'Europe uniquement par des réformes
institutionnelles et qu'il fallait se
préoccuper de l'économie. C'est ce que
nous faisons et maintenant on nous dit :
« alors, est-ce que vous allez
recommencer un round de nouvelles
réformes institutionnelles ? ». Le
Traité de Lisbonne, c'est pour les 27.
Il faut quand même voir que la
complexité des arbitrages et des
compromis nécessités par le processus
européen est extraordinaire. Peut-être
que l'Europe, c'est la plus belle
création au service de la paix que
n'aient jamais inventé les hommes. Et,
comme la Chancelière, je suis persuadé
qu'il y aura d'autres rendez-vous
institutionnels, d'autres évolutions.
Comment pourrait-il en être autrement ?
Comment trouver le bon dosage pour que 27
pays, et bientôt plus, puissent se
comprendre alors qu'ils ont parfois des
histoires et des intérêts divergents.
Mais en l'occurrence nous parlons des 17
de la zone euro et clairement, nous
allons vers une intégration économique
renforcée des 17. Et clairement, pour
l'Europe, je veux dire ma conviction, les
débats d'hier ne sont plus ceux
d'aujourd'hui. Les débats d'hier
opposaient les partisans de la
confédération, les partisans de la
fédération. Cela avait du sens. Mais
aujourd'hui, on voit bien clairement que
l'Europe des 27 et bientôt des 30 quand
on sait les candidatures utiles que nous
avons aujourd'hui de pays parfaitement
européens, cela ira de plus en plus vers
la confédération. Mais qui peut
contester que dans la zone euro, à
partir du moment où nous avons une
monnaie unique, on voit bien l'obligation
ardente pour les membres de la zone euro,
d'aller vers l'intégration économique.
Donc c'est clairement un changement de
conception. J'ajoute une dernière chose,
c'est que les institutions dont nous
proposons la réforme dans la zone euro
n'étant pas dans le traité, elles
permettent, Madame, des modifications
beaucoup plus légères que celles qui
ont été prévues par le traité et qui
ont donné lieu aux immenses discussions
du Traité de Lisbonne.
Je vous remercie, Mesdames et Messieurs,
et vous donne rendez-vous pour un
prochain sommet.
SONDAGES - FIL INFO POLITIQUE 2012 :
SONDAGES ELECTION
PRESIDENTIELLE 2012
Sondage
élection présidentielle 2012, 1er tour
Marine Le Pen
Source quotidien
international francophone Fil-info-France
PRINCIPAUX INSTITUTS DE SONDAGES EN
FRANCE : Cliquez
ICI
Liste des instituts
de sondages dans le Fil info politique.
PARTIS POLITIQUES - LIVRES POLITIQUES : Cliquez
ICI
GOUVERNEMENTS DE LA
FRANCE :
Le Président de la République a
annoncé un remaniement
ministériel, le 29 juin 2011,
au cours d'une allocution télévisée et
radiophonique.
- Sur la proposition du Premier ministre,
le Président de la République a mis fin
aux fonctions de Christine
Lagarde, ministre de
l'Economie, des Finances et de
l'Industrie, nommée Directrice-Général
du FMI.
Georges Tron a présenté sa démission
de son poste de secrétaire dEtat
auprès du ministre du budget, des
comptes publics, de la fonction publique
et de la réforme de lEtat, chargé
de la fonction publique
Revoir
l'ancien gouvernement du 27 février 2011
Revoir l'ancien
gouvernement nommé le 14 novembre 2010 ?
Le Président de la République réunira
le conseil des ministres, avec
lensemble des membres du
Gouvernement, mercredi 17 novembre 2010,
à 10 heures.
Source :
Communiqué de la présidence de la
République du dimanche 14 novembre 2010.
PREMIER MINISTRE : François
Fillon (Voir
portrait officiel du Premier Ministre)
Adresse du
Président de la République :
Il est toujours
possible d'écrire au Président de la
République par voie postale en franchise
postale (non timbré), à l'adresse
suivante :
Monsieur le
Président de la République
Palais de l'Elysée
55, rue du faubourg Saint-Honoré
75008 Paris
Adresse du Premier
Ministre François Fillon
Cliquez-ICI
Source du
portrait : Site de l'UMP, crédit photo
UMP
Source du portrait : Service de presse de
la présidence
Site privé de
Nicolas Sarkozy
1er GOUVERNEMENT FILLON : Gourvernement
Fillon
Autres personnalités :
Jacques
Chirac (Voir
son portrait officiel)
Autres sites institutionnels :
Index
ACCES DIRECT : Principales
sources d'information du Fil info
politique créé en 2002 : Cliquez
ICI
Lecture en Archives
politiques 2000 à 2011 :
Immigration : Le projet
sécuritaire socialiste dévoilé par le
socialiste François Rebsamen de retour
des Etats-Unis
Archives : PRIX LITTERAIRES 2010
Archives : DOSSIERS
D'ACTUALITE DE FIL-INFO-FRANCE
Archives fil info politique
: Dijon
: François Rebsamen condamné à 1 an
d'inéligibilité
Archives 2004 : livres politiques
Fil-info-France
ARCHIVES COMPLETES
ET GRATUITE DU QUOTIDIEN FIL-INFO-FRANCE
FIL INFO POLITIQUE
2012 :
FIL
INFO PARTIS
- FIL
INFO SYNDICATS
- RADIOS
- TV
- PRESSE
EN LIGNE
- BLOGS
- INSTITUTIONS
Plus de liens : AFFAIRE PSG
MATCH CONTRE ISRAEL ; Une chasse aux
Juifs en plein Paris !
|
- FRANCE
LIBERTE D'EXPRESSION ET
D'OPINION, DROITS :
-
Rappel des droits (
textes ) fondamentaux :
A - "Tout individu a
droit à la liberté d'opinion et
d'expression, ce qui implique le droit de
ne pas être inquiété pour ses opinions
et celui de chercher, de recevoir et de
répandre, sans considération de
frontière, les informations et les
idées par quelque moyen d'expression que
ce soit."
Déclaration internationale des droits de
l'homme, adoptée par l'Assemblée
générale de l'ONU à Paris, le 10
décembre 1948.
- Article 19 de la Déclaration
universelle des droits de l'homme
B - "Toute personne a droit à la
liberté d'expression. Ce droit comprend
la liberté d'opinion et la liberté de
recevoir ou de communiquer des
informations ou des idées sans qu'il
puisse y avoir ingérence d'autorités
publiques et sans considération de
frontières."
- Article 11-1 de la "Charte des droits
fondamentaux de l'Union européenne".
2000/C 364/01. Nice, le 7 décembre 2000.
C - "La libre
communication des pensées et des
opinions est un des droits les plus
précieux de l'Homme : tout Citoyen peut
donc parler, écrire, imprimer librement,
sauf à répondre de l'abus de cette
liberté dans les cas déterminés par la
Loi."
- Article 11 de la Déclaration des
Droits de l'homme et du citoyen du 26
août 1789.
-
-
|
|